LES ÉDITOS

C’est maintenant

17 avril 2012

Voilà des mois que nous attendions ce moment. Il arrive. Dimanche, le peuple français aura la parole, et rien, ni les commentaires, ni les pronostics, ni les emballements, ne sera plus puissant que cette parole populaire. A une condition : c’est que chacun la prenne, sans laisser passer l’occasion. L’histoire est en train de s’écrire : prenons-y, tous, notre part.

Dimanche 22 avril, il faut voter. La façon la plus sûre de laisser échapper la victoire, ce serait de la considérer comme tellement acquise que l’on ne se donnerait même plus la peine d’y apporter sa contribution. N’oublions pas les leçons du passé. Nous connaissons le prix de la désinvolture à l’égard du suffrage universel. Nous savons ce que la légèreté peut avoir de destructeur et d’irréversible.

Il faut voter contre l’arrogance, contre la violence, contre la division, pour l’unité. A la brutalité du pouvoir sortant, qui dresse les Français les uns contre les autres et qui s’acharne à désigner des boucs émissaires, François Hollande oppose depuis des mois l’esprit de rassemblement. C’est pourquoi l’on peut dire que voter Hollande, c’est voter pour la France, c’est faire le choix de la nation réconciliée, c’est se prononcer contre les antagonismes délétères, pour la cohésion nationale.

Il faut voter contre le déclin, pour le changement. Il n’y a pas de fatalité au déclassement. Il y a cinq ans, la France était une puissance comparable à l’Allemagne. En 2007, le taux de chômage était le même dans les deux pays : aujourd’hui il est deux fois plus élevé en France. Il y a cinq ans, notre commerce extérieur était excédentaire : il est aujourd’hui déficitaire de 70 milliards d’euros. Entre 2007 et 2012, la dette publique de la France s’est accrue de 600 milliards d’euros. Jusqu’où allons-nous descendre ainsi ? Cela suffit. Nous sommes un grand peuple, qui doit retrouver le sens du progrès, le goût de l’avenir, la confiance dans ses propres chances.

Il faut voter pour la justice contre l’iniquité. Depuis trop longtemps, dans notre pays, les plus riches s’enrichissent et les plus pauvres s’appauvrissent. Les classes moyennes sont toujours davantage menacées par la précarité. Nous ne sommes pas condamnés à subir l’injustice. Le projet de François Hollande offre les moyens de la corriger. Il propose une réforme fiscale profonde, qui fasse reposer l’effort d’abord sur les plus fortunés. Il annonce des mesures qui feront entrer l’idée de justice dans la réalité concrète et quotidienne de la vie telle qu’elle est, pour l’emploi, le logement, la santé, et d’abord l’école.

Cette France là, redressée, restaurée, apaisée, nous devons lui donner toutes ses chances, dès le dimanche 22 avril. Les quinze jours de l’entre deux tours seront un affrontement difficile, dont l’issue n’est pas connue. Le candidat du changement, le seul qui puisse faire gagner la gauche, sera d’autant plus fort dans ce face à face qu’une dynamique l’aura porté, dès le premier tour, vers la victoire. Chacun a une responsabilité personnelle dans ce choix décisif.

À dimanche.

Bertrand Delanoë

Un commentaire à “C’est maintenant”

  1. farah dit :

    C’est avec plaisir que je voterais pour Mer HOLLANDE, même si je sais que la

    situation de la France n’est pas facile, mais 5 ans de clivage c’est bien trop

    pour moi et sans HESITATION et avec PLAISIR, je voterai mer HOLLANDE

    Bonne chance à la gauche……………..Farah

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